Association Porte-Bonheur

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Être orphelin, c'est quoi ?

"Tous les soirs, je m’endors avec un doux câlin de ma maman. Elle me dit des mots qui rassurent sur la nuit noire qui arrive et me parle de demain où elle, ou peut être mon héros de papa, sera là. Ce sont toujours des paroles emplies de tendresse. Mais un matin, au réveil, il n’y a personne…

Je descends l’escalier, maman n’est pas là, papa ne répond pas à mon appel et il y a juste grand-papa, comme souvent… Il est fort grand-papa, pourtant il a les yeux humides et je ne comprends pas ce qu’il me dit… Et c’est le vide !

Un vide atroce, inexplicable, une douleur impalpable. Un mal si violent qu’il n’y a pas de mots pour le traduire...

Quelques temps plus tard, grand-papa s’envole aussi et mon frère, qui ne supporte plus leur absence, décide de les rejoindre par ses propres moyens…  Il devait avoir encore tant de choses à dire à papa et maman. Et le vide est encore plus grand !

J’ai des questions à poser, mais on me dit de ne plus y penser parce que c'est trop douloureux. J’ai des choses à dire mais personne ne m’écoute, ou ne m’entend. Mon tuteur est plus inquiet de mon argent à gérer que de mes troubles. Quand j’insiste, il me répète sans cesse que je comprendrai plus tard. Et si j’engage une conversation au sujet de mes parents, il n’échange rien, il ne les connaissait pas ! Tout devient dramatique autour de moi. A tel point que quand il m’arrive d’avoir une boule au ventre, on met toujours cela sur le dos de « l’accident ».... Alors que, des fois, il m’arrive juste d’avoir trop mangé.
 
J’ai envie de ressembler à ma maman car papa était un peu dur avec moi. Maman, elle, me comprenait, m’apprenait à cuisiner, à danser aussi. J’adorais être dans ses bras. J’aimais son sourire. Toujours si forte et pleine de courage, elle nous portait, moi et mes cinq frères et sœurs. Mais les gens étrangers qui maintenant m’élèvent, pensent qu’il est néfaste pour moi de vouloir ressembler à ma maman. Parce qu’ainsi, je n’arriverai pas à L’oublier…. POURQUOI ????

Pourquoi je ferais une chose pareille ? Je ne veux pas l’oublier, pas une seule seconde ! Mais ni mon tuteur ni la chambre pupillaire ne peut (ne veut ?) le comprendre. J’ai beau faire de bonne notes à l’école, tout faire pour être poli et conciliant, cela ne change rien. On ne tient toujours pas compte de ce que je dis et de ce que je ressens.

Quand je sors de l’école, fier de mon bon travail, ou quand je me fais chahuter, je fonce à la maison pour le dire à.... Oups ! 

Noël arrive… Mon anniversaire, mon tuteur, l’a oublié.....Oui, c’est toujours le vide...

En fait, que voulez-vous qu’il fasse de moi, ce monsieur ? Je ne lui ressemble en rien, ni par le corps ni par l’essence et  il a déjà assez de mal avec ses propres gosses. Que voulez-vous qu’il fasse d’un gars comme moi, toujours plein de questions ? ! Encore et toujours sans réponses, d’ailleurs.

Et puis enfin, heureusement, est apparu un ange nommé Maria. Une grand-maman du village qui m’a adopté de façon non officielle. Même si les bureaucrates et mon tuteur ne cautionnaient pas cette nouvelle venue dans ma vie, je suis allé à elle. Maria m’a ouvert sa porte à chaque fois que j’en avais besoin, me grondait quand je ne filais pas droit, me félicitait quand il le fallait mais surtout, me parlait sans gênes de mes parents... Elle, elle les avait connu, a pu répondre à mes demandes, m‘a aimé pour ce que j’étais, tout simplement, sans jamais m’interdire de pleurer.

C’est avec ce bagage de douleurs, d’incompréhensions et d’épreuves que j’ai créé l’Association Porte-Bonheur. Pour essayer de répondre aux attentes de ces petites têtes blondes qui vivent aujourd’hui ce que j’ai vécu hier et pour leur offrir la possibilité d’être écoutés, entendus et soutenus. Je suis juste un peu, je l’espère, leur Maria.

Si chacune de leur histoire est unique, elle les rapproche dans la même souffrance. Et si certains de nos protégés n’ont perdu qu’un de leur deux parents, la douleur n’en est pas moins lourde, la sensation d’abandon à peine réduite.

Mon rêve est de réaliser les leurs, de rendre hommage à nos parents"

André Marty, Président & fondateur
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Du sourire et de l'aide aux orphelins de Suisse. Une association déclarée d'utilité publique.
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